Pour le mineur brésilien également, la priorité est désormais de réduire les coûts et de maximaliser la profitabilité de ses actifs. Les projets marginaux seront abandonnés.
Le premier producteur mondial de minerai de fer, le brésilien Vale, vient à son tour de se plier à la nouvelle tendance qui fait rage parmi les compagnies minières : faire plus avec moins. Le mineur diversifié va réduire de 1,2 milliard de dollars le montant de ses investissements en 2013. Ceux-ci ne dépasseront pas 16,3 milliards de dollars, dont 10,126 milliards consacrés à la réalisation de ses nouveaux projets. En 2012, ce seront 17,7 milliards de dollars qui auront été investis alors que 21,4 milliards avaient été précédemment budgétés. Les 18 milliards de dollars investis en 2011 resteront la somme la plus élevée dépensée en investissements dans un avenir prévisible, a indiqué le groupe minier.
« Une organisation au plus juste, l’excellence dans l’exécution et l’engagement de transparence et de création de valeur pour l’actionnaire sont les principes de la plus grande importance qui guident nos prises de décisions », a expliqué Murilo Ferreira, le directeur exécutif du groupe. Pour le nouveau dirigeant de Vale il faut se polariser sur les actifs de classe mondiale, avec une longue durée de vie, un bas coût d’exploitation, agrandissables, et produisant un minerai de haute qualité, capables surtout de « créer de la valeur tout au long des cycles ». Seront en priorité développés les mines de fer géantes de Carajas – l’équivalent brésilien du Pilbara australien pour Rio Tinto et BHP Billiton – et Itabritos ainsi que les mines de charbon de Moatize au Mozambique. Par contre, les mines de fer du Simandou, en Guinée, disparaissent du futur proche, ainsi que la coentreprise avec BHP, devant produire des boulettes au Brésil, Samarco IV.
Outre les sommes consacrées aux nouveaux projets, Vale va dépenser 5,1 milliards pour maintenir ses opérations existantes, dont près de la moitié pour le minerai de fer, et 1,1 milliard pour la recherche et le développement. Ce dernier budget a été fortement réduit pour se concentrer sur les projets les plus rentables. L’exploration recevra 382 millions de dollars, les études de faisabilité 465 millions alors que pas plus de 206 millions seront dépensées dans les nouvelles technologies et l’innovation. Le minerai de fer et le nickel seront prioritaires mais des sommes importantes seront destinées à identifier de nouveaux gisements de cuivre.
Depuis le départ de Roger Agnelli en mai 2011, les baisses de coûts, les cessions d’actifs jugés non stratégiques et le recentrage du groupe sur des actifs brésiliens ont été les priorités. Dans la perspective d’une croissance plus modérée de la demande de métaux à moyen terme, Vale a mis en place une politique de maximisation de la rentabilité et de minoration des coûts, a souligné le groupe dans un communiqué. Cette priorité donnée à la rentabilité devrait se traduire par un recul des volumes produits en 2013. Sa production de minerai de fer devrait reculer l’an prochain à 306 millions de tonnes (Mt) contre 312 Mt en 2012. De même sa production de charbon devrait chuter de 25% à 12,4 Mt et celle de nickel de 13% à 0,26 Mt en revanche ses productions de cuivre et de phosphate s’apprécieraient de respectivement 7% (0,365 Mt) et 6% (8,5 Mt).
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